"Le duel judiciaire est une des trois formes du jugement de Dieu, qui sont :
-l’ordalie, test de la culpabilité ou de l’innocence d’une seule personne sans combat
-le serment
-le duel judiciaire
Cette dernière forme était une sorte de procès dans lequel la décision finale était fixée par l’issue du combat entre les deux adversaires. Pour que le résultat fut à chaque fois indiscutable, il fallait qu’il existât des règles préalables, connues et acceptées de tous, et donc une autorité pour les énoncer, les légaliser et les faire appliquer.
L’issue d’un tel combat, autorisé par la loi et consacré par des cérémonies religieuses (?), était regardée comme un jugement de Dieu. Le vainqueur était reconnu automatiquement innocent, et le vaincu, désigné indubitablement coupable par Dieu lui-même, devait donc subir la peine correspondant au crime commis. Seul le roi avait le droit de grâce.
L’infaillibilité du jugement de Dieu ne fut entamée qu’en 1385, lors de l’affaire opposant Jean Carrouge et Jacques Legris, tous deux gentilshommes normands.
La femme de Jean Carrouge accusa Jacques Legris d’avoir profité de l’absence de son mari parti aux Croisades, pour s’introduire dans son château, de nuit et masqué, afin d’abuser d’elle. Legris déclara qu’il était innocent. La justice n’ayant aucun moyen de découvrir la vérité, un jugement de Dieu fut ordonné. Legris fut vaincu et on l’acheva en le pendant au gibet. Quelque temps après un malfaiteur avoua, entre autres crimes, avoir abusé de la femme de Carrouge. Legris était donc bien innocent.
Dès lors, il ne fut plus question de jugement de Dieu, mais de duel judiciaire.
Cette pratique se poursuivit jusqu’à l’affaire opposant Jarnac et La Châteigneraie , qui fut le dernier duel judiciaire autorisé par un roi de France (fin 16eme)".
extrait de Wipikédia
biblio : Martin Monestier Duels, Histoires, techniques et bizarreries du combat singulier. des origines à nos jours. Cherche Midi