En, cherchant l'air de la complaintedu soldat dauphinois je suis tomber surtte ses chansons du XV eme bon la encor il faut l'air mais bon c'est deja sa ^^.
DU FEU !!!
Charles d’Orléans, XVe)
En hiver, du feu, du feu !
Et en été, boire, boire !
C'est de quoi on fait mémoire,
Quand on vient en aucun lieu.
Ce n'est ni bourde, ni jeu,
Qui mon conseil voudra croire :
En hiver, du feu, du feu !
Et en été, boire, boire !
Chauds morceaux faits par bon queu
Faut en froid temps, voir, voir;
En chaud, froide pomme ou poire
C'est l'ordonnance de Dieu :
En hiver, du feu, du feu !
COMPLAINTE DU ROI RENAUD
Le roi Renaud de guerre revint Alors c'elle la elle date du 13eme et il
tenant ses tripes dans ses mains.
Sa mère était sur le créneau ya d'autre versions jusqu'au 15eme
qui vit venir son fils Renaud.
Pour l'air c'est facile elle est chante
- Renaud, Renaud, réjouis-toi! par Y.Montand.
Ta femme est accouché d'un roi!
- Ni de ma femme ni de mon fils
je ne saurais me réjouir.
Allez ma mère, partez devant,
faites-moi faire un beau lit blanc.
Guère de temps n'y resterai:
à la minuit trépasserai.
Mais faites-le moi faire ici-bas
que l'accouchée n'lentende pas.
Et quand ce vint sur la minuit,
le roi Renaud rendit l'esprit..
Il ne fut pas le matin jour
que les valets pleuraient tous.
Il ne fut temps de déjeuner
que les servantes ont pleuré.
- Mais dites-moi, mère, m'amie,
que pleurent nos valets ici ?
- Ma fille, en baignant nos chevaux
ont laissé noyer le plus beau.
- Mais pourquoi, mère m'amie,
pour un cheval pleurer ainsi ?
Quand Renaud reviendra,
plus beau cheval ramènera.
Et dites-moi, mère m'amie,
que pleurent nos servantes ici ?
- Ma fille , en lavant nos linceuls
ont laissé aller le plus neuf.
Mais pourquoi, mère m'amie,
pour un linceul pleurer ainsi ?
Quand Renaud reviendra,
plus beau linceul on brodera.
Mais, dites-moi, mère m'amie,
que chantent les prêtres ici ?
- Ma fille c'est la procession
qui fait le tour de la maison.
Or, quand ce fut pour relever,
à la messe elle voulut aller,
et quand arriva le midi,
elle voulut mettre ses habits.
- Mais dites-moi, mère m'amie,
quel habit prendrai-je aujourd'hui ?
- Prenez le vert, prenez le gris,
prenez le noir pour mieux choisir.
- Mais dites-moi, mère m'amie,
qu'est-ce que ce noir-là signifie
- Femme qui relève d'enfant,
le noir lui est bien plus séant.
Quand elle fut dans l'église entrée,
un cierge on lui a présenté.
Aperçut en s'agenouillant
la terre fraîche sous son banc.
- Mais dites-moi, mère m'amie,
pourquoi la terre est rafraîchie?
- Ma fille, ne puis plus vous le céler,
Renaud est mort et enterré.
- Renaud, Renaud, mon réconfort,
te voilà donc au rang des morts!
Divin Renaud , mon réconfort,
te voilà donc au rang des morts!
Puisque le roi Renaud est mort,
voici les clefs de mon trésor.
Prenez mes bagues et mes joyaux,
prenez bien soin du fils Renaud.
Terre, ouvre-toi, terre fends-toi,
que j'aille avec Renaud, mon roi!
Terre s'ouvrit, terre fendit,
et ci fut la belle englouti.
BALLADE DES DAMES DU TEMPS JADIS
Dites-moi où, n'en quel pays,
Est Flora la belle Romaine,
Archipiades, ne Thaïs,
Qui fut sa cousine germaine,
Echo, parlant quant bruit on mène
Dessus rivière ou sur étang,
Qui beauté eut trop plus qu'humaine ?
Mais où sont les neiges d'antan ?
Où est la très sage Héloïs,
Pour qui fut châtré et puis moine
Pierre Esbaillart à Saint-Denis ?
Pour son amour eut cette essoine.
Semblablement, où est la roine
Qui commanda que Buridan
Fût jeté en un sac en Seine ?
Mais où sont les neiges d'antan ?
La roine Blanche comme un lis
Qui chantait à voix de sirène,
Berthe au grand pied, Bietrix, Aliz,
Haramburgis qui tint le Maine,
Et Jeanne, la bonne Lorraine
Qu'Anglais brûlèrent à Rouen ;
Où sont-ils, où, Vierge souvraine ?
Mais où sont les neiges d'antan ?
Prince, n'enquerrez de semaine
Où elles sont, ni de cet an,
Que ce refrain ne vous remaine :
Mais où sont les neiges d'antan ?
BALLADE DES SEIGNEURS DU TEMPS JADIS
Qui plus, où est li tiers Calixte,
Dernier décédé de ce nom,
Qui quatre ans tint le papaliste,
Alphonse le roi d'Aragon,
Le gracieux duc de Bourbon,
Et Artus le duc de Bretagne,
Et Charles septième le bon ?
Mais où est le preux Charlemagne ?
Semblablement, le roi scotiste
Qui demi face ot, ce dit-on,
Vermeille comme une émastiste
Depuis le front jusqu'au menton,
Le roi de Chypre de renom,
Hélas ! et le bon roi d'Espagne
Duquel je ne sais pas le nom ?
Mais où est le preux Charlemagne ?
D'en plus parler je me désiste ;
Ce n'est que toute abusion.
Il n'est qui contre mort résiste
Ne qui treuve provision.
Encor fais une question :
Lancelot le roi de Behaygne,
Où est-il ? où est son tayon ?
Mais où est le preux Charlemagne ?
Où est Claquin, le bon Breton ?
Où le comte Dauphin d'Auvergne,
Et le bon feu duc d'Alençon ?
Mais où est le preux Charlemagne ?
BALLADE DES FEMMES DE PARIS
Quoiqu'on tient belles langagères
Florentines, Vénitiennes,
Assez pour être messagères,
Et mêmement les anciennes,
Mais soient Lombardes, Romaines.
Genevoises, à mes périls,
Pimontoises, savoisiennes,
Il n'est bon bec que de Paris.
De beau parler tiennent chaïères,
Ce dit-on, les Napolitaines,
Et sont très bonnes caquetières
Allemandes et Prussiennes ;
Soient Grecques, Egyptiennes,
De Hongrie ou d'autres pays,
Espagnoles ou Catelennes,
Il n'est bon bec que de Paris.
Brettes, Suisses n'y savent guères,
Gasconnes, n'aussi Toulousaines :
De Petit Pont deux harengères
Les concluront, et les Lorraines,
Angloises et Calaisiennes,
(Ai-je beaucoup de lieux compris ?)
Picardes de Valenciennes ;
Il n'est bon bec que de Paris.
Prince, aux dames parisiennes
De bien parler donnez le prix ;
Quoi que l'on die d'Italiennes,
Il n'est bon bec que de Paris
EPITRE A MES AMIS
Ayez pitié, ayez pitié de moi,
A tout le moins, s'il vous plaît, mes amis !
En fosse gis, non pas sous houx ne mai,
En cet exil ouquel je suis transmis
Par Fortune, comme Dieu l'a permis.
Filles aimant jeunes gens et nouveaux,
Danseurs, sauteurs, faisant les pieds de veaux,
Vifs comme dards, aigus comme aiguillon,
Gousiers tintant clair comme cascaveaux,
Le laisserez là, le pauvre Villon ?
Chantres chantant à plaisance, sans loi,
Galants riant, plaisants en faits et dits,
Coureux allant francs de faux or, d'aloi,
Gens d'esperit, un petit étourdis,
Trop demourez, car il meurt entandis.
Faiseurs de lais, de motets et rondeaux,
Quand mort sera, vous lui ferez chaudeaux !
Où gît, il n'entre éclair ne tourbillon :
De murs épais on lui a fait bandeaux.
Le laisserez là, le pauvre Villon ?
Venez le voir en ce piteux arroi,
Nobles hommes, francs de quart et de dix,
Qui ne tenez d'empereur ne de roi,
Mais seulement de Dieu de paradis ;
Jeûner lui faut dimanches et merdis,
Dont les dents a plus longues que râteaux ;
Après pain sec, non pas après gâteaux,
En ses boyaux verse eau à gros bouillon ;
Bas en terre, table n'a ne tréteaux.
Le laisserez là, le pauvre Villon ?
Princes nommés, anciens, jouvenceaux,
lmpétrez-moi grâces et royaux sceaux,
Et me montez en quelque corbillon.
Ainsi le font, l'un à l'autre, pourceaux,
Car, où l'un brait, ils fuient à monceaux.
Le laisserez là, le pauvre Villon ?
EPITAPHE DE VILLON ou BALLADE DES PENDUS
Frères humains, qui après nous vivez,
N'ayez les coeurs contre nous endurcis,
Car, si pitié de nous pauvres avez,
Dieu en aura plus tôt de vous mercis.
Vous nous voyez ci attachés, cinq, six :
Quant à la chair, que trop avons nourrie,
Elle est piéça dévorée et pourrie,
Et nous, les os, devenons cendre et poudre.
De notre mal personne ne s'en rie ;
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !
Se frères vous clamons, pas n'en devez
Avoir dédain, quoique fûmes occis
Par justice. Toutefois, vous savez
Que tous hommes n'ont pas bon sens rassis.
Excusez-nous, puisque sommes transis,
Envers le fils de la Vierge Marie,
Que sa grâce ne soit pour nous tarie,
Nous préservant de l'infernale foudre.
Nous sommes morts, âme ne nous harie,
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !
La pluie nous a débués et lavés,
Et le soleil desséchés et noircis.
Pies, corbeaux nous ont les yeux cavés,
Et arraché la barbe et les sourcils.
Jamais nul temps nous ne sommes assis
Puis çà, puis là, comme le vent varie,
A son plaisir sans cesser nous charrie,
Plus becquetés d'oiseaux que dés à coudre.
Ne soyez donc de notre confrérie ;
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !
Prince Jésus, qui sur tous a maistrie,
Garde qu'Enfer n'ait de nous seigneurie :
A lui n'ayons que faire ne que soudre.
Hommes, ici n'a point de moquerie ;
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !
MARCHE DE DIE
Finn McCool, 1454)
Nous sommes les soldats de Dié!
Rentrant de patrouille,
par la poussière de nos routes habillés,
à travers tout le duché nous sommes allés,
prenez à témoins nos bottes usées.
Nous sommes les soldats de Dié!
Ramenant avec nous les brigands capturés,
nous honorons le serment que nous avons prêté,
contre vents et marées,
celui de protéger familles et foyers.
Nous sommes les soldats de Dié!
Rentrant de patrouille,
les mains calleuses et la gorge asséché,
d'avoir à nos ennemis,
fait goûter le fer de nos épées,
buvant une bière pour célebrer,
avec nos amis retrouvés.
Nous sommes les soldats de Dié!
Où il est de la vermine à fendre,
vous nous trouverez!
Casses-crânes et crèves-coeurs,
affectueusement nous fûment surnommés!
Et partout ou ça cogne,
vous nous verrez!
Mais sachez que ni l'amour, ni la mort,
ne sauraient nous effrayer!
Nous sommes les soldats de Dié!
Par le sang de nos ennemis,
et la sueur de nos frères,
à jamais nous sommes liés.
Telle une parenté,
aussi solide que les lames de nos épées,
tel de l'acier trempé.
Nous sommes les soldats de Dié!
LE VIEUX BOURREL
(Volverine, 1455, d'après un anonyme breton)
En mil-quatre-cent-cinquante-cinq
Alors que j'étais dans l'ost
On était en manœuvre dans les marais
Une nuit au mois de mars
Le chef nous montre un fleuve
Et c'est comme ça que tout a commencé
On avait d'la flotte jusqu'aux g'noux
Et le vieux bourrel a dit d'avancer
Le sergent dit: " Mon chef,
Etes-vous sûr qu'c'est le chemin ? "
- " Sergent, j'ai traversé souvent
Et je connais bien le terrain
Allons, soldats, un peu de courage !
On n'est pas là pour s'amuser "
Y'en avait jusqu'à la ceinture
Et le vieux bourrel a dit d'avancer
Le sergent dit: " On est trop chargés
On ne pourra pas nager "
- " Sergent ne sois pas si nerveux
Il faut un peu de volonté
Suivez-moi: je marcherai devant
Je n'aime pas les dégonflés "
On avait d'la flotte jusqu'au cou
Et le vieux bourrel a dit d'avancer
Dans la nuit, soudain, un cri jaillit
Suivi d'un sinistre glou-glou
Et le casque du bourrel
Flottait à côté de nous
Le sergent cria: " Retournez-vous
C'est moi qui commande à présent "
On s'en est sortis juste à temps
Le bourrel est mort là-dedans
Le lendemain, on a trouvé son corps
Enfoncé dans les sables mouvants
Il s'était trompé de cinq cents mètres
Sur le chemin qui mène à la ville
Un affluent se jetait dans le fleuve
Où il croyait la terre tout près
On a eu d'la chance de s'en tirer
Quand le vieux bourrel a dit d'avancer
La morale de cette triste histoire
Je vous la laisse deviner
Mais vous avez peut-être mieux à faire
Vous n'vous sentez pas concernés
Mais chaque fois que j'y repense
Je pense à cette traversée
On avait d'la flotte jusqu'aux genoux
Et le vieux bourrel a dit d'avancer
Y'en avait d'la flotte jusqu'à la ceinture
Et le vieux bourrel a dit d'avancer
Y'en avait d'la flotte jusqu'au cou
Et le vieux bourrel a dit d'avancer...
Voila donc pour info c'est chanson on pour la plupart etait ecrite par Francois Villon voila. Faudrait donc faire des recherches sur lui j'ai pa encor commence.