[livre] Les Tsiganes. Une destinée européenne.

Les Tsiganes apparurent en Europe au XVème siècle.
Le livre donne quelques témoignages directs à sa fin. Il cite les Chroniques saxonnes de l'Allemand Krants qui est l'un des plus anciennes faisant mention de l'existence des Tsiganes : "En l'an de grâce 1417 apparurent ...".
En France se trouve dans un cahier de comptes daté du 22 août 1419 à Châtillon-en-Dombes une mention du passage d'une troupe conduite par le "noble Nycola", comte de Petite Egypte Sarrazin, muni de lettres de protection de l'Empereur et du duc de Savoie. Ailleurs il est fait aussi mention d'autres troupes menées par un comte de Petite Egypte, comme par exemple à Arras en octobre 1421 ou Troyes en avril 1442.. Les chefs de ces troupes, appelés capitaines des Bohémiens, bénéficiaient des protections des princes de Hongrie, Bohême ou Pologne ou des rois de France ce qui leur permettait de voyager assez librement à travers l'Europe et de garder autorité sur leur troupe.
Les Tsiganes qui arrivent en Europe sont chrétiens, et se disent pèlerins à travers le monde.

Enfin bref, je ne vais pas détailler plus, grosso modo on a à retenir que c'est au XVème siècle que les Tsiganes apparurent en France. Le livre raconte l'histoire des Tsiganes du moyen-âge à nos jours. Leurs troupes furent employées par certains barons comme mercenaires, notamment au XVIème siècle pendant les guerres de religions, fournissant des troupes de cavalerie.

Quant à l'origine réelle des Tsiganes, ce n'est pas la Petite Egypte (cette contrée n'existait pas), mais le nord de l'Inde (origine démontrée au XIXème siècle).

"A la fin du Moyen Age, d'étranges voyageurs arrivent en Europe, faisant à rebours l'itinéraire des Croisades. D'où viennent-ils ? Qui sont-ils ? Ils ne le savent pas eux-mêmes. On les appelle "Bohémiens" ou "Egyptiens".
D'emblée, le mystère de leurs origines fascine. Commence alors un temps de splendeur. Du XVIe au XVIIIe siècle, en Occident et en Orient, les Tsiganes sont serviteurs de la grande noblesse, maîtres dans l'art militaire comme dans l'art divinatoire, experts en chevaux et musiciens de cour.
Au XIXe siècle, le vent tourne. Le mystère laisse place au soupçon, la fascination à la défiance : le déclin matériel, la crainte populaire et le harcèlement des gendarmes, bientôt relayés par une législation d'exclusion, en font des "romanichels".
Henriette Asséo fait revivre la force d'une culture autre, prodigieusement riche, en plein cœur de l'Europe."