Issus des archives de Lille.
Musicien chez les millitaires c'est bien payé, car on peu lire qu'un trompette est payé le double d'un archer !
"En 1453, l'argentier, après avoir parlé des trente-six archers levés
pour contribuer a la réduction de Gand, lesquels, dit-il, furent réduits à trente-quatre, afin que la solde de ces deux derniers servit à celle d'un trompette (à XXIIII s. par jour) pour leuresjouissement..."
D'autres infos concernant le rôles des menestrels et autres musiciens dans la chose militaire :
"C'est, en 1350, que nous trouvons mentionnés pour la première fois
les trompeurs des gens de guerre. Lors de l'expédition de La Bassée, à chacun des deux trompeurs on alloue VIII s, fors, et les pignons de leurs trompes coûtent XXVIII s. II d. fors, non compris la façon.
En 1358, les II méneslreuls qui accompagnent à Long les XIIII glaves envoyées par la ville, ont droit à II s. de gros par jour. Leur cappron revient à IX gros I estrelin chacun, prix, au reste, alloué pour les XLV autres. Deux ménestreus sont aussi comptés parmi les gens do guerre expédiés par Lille à St-Valéry. Quant aux deux autres ménestreuls qui, l'année suivante, accompagnent XX arbalétriers et XVI glaves dirigés sur le Pont-à-Wendin, ils reçoivent I escu par jour.
A peine les éçhovins avaient appris que Jean II, dont le traité de
Bretigni venait de briser les fers, était arrivé a Calais, qu'ils y
envoyaient des ménestrels, comme le constate ce passage des comptes :
1360. As menestreuls de la ville, donné en courtoisie pour aler à Calais par deviers le roy, notre sire, V escus de IIII L."
Source : De l'artillerie de la ville de Lille aux XIVe, XVe et XVIe siècles. Archers, arbalétriers, canonniers / par de La Fons-Mélicocq.1854.