AH AH ! Cela se précise...Perso', en paginant des chroniques sur les partis Armagnac-Bourguignon, je retombe sur l'écharpe blanche portée par les Armagnancs et sur le sautoir croix de st André coté bourguignon...Pas mieux...Il se peut que l'usage de l'écharpe date de cette période...Enfin peut etre...
Un texte aussi sur Philippe le Bon demandant au roi Alphonse V d'Aragon que ces troupes évitent le port de l'écharpe blanche rapport à ce que cela lui rappelait trop l'époque ou les ennemis de son père en faisait usage !
Enfin parfois des info' à la limite du contradictoire ou plutôt à recouper suivant les périodes...
• En 1411, lorsque la guerre civile faisait rage autour de Paris, les Parisiens, favorables à Jean sans Peur, arboraient à leur coiffure un petit sautoir de métal chargé d'une fleur de lys ; l'enthousiasme pour le duc était tel que « plusieurs prêtres en faisant leurs signacles à la messe ou en baptisant les enfants ne daignaient faire la croix droite, en la forme que Dieu fut crucifié , mais en la forme que Saint-André fut crucifié ».
• En août 1413, Jean sans Peur doit abandonner la capitale où la majorité de la population est lasse des excès des Cabochiens ; le comte d'Armagnac s'empare du pouvoir et l'exerce avec rigueur ; il ordonne à tous les Parisiens de porter l'écharpe blanche. Par dérision les Armagnacs en mettent une à une statue de Saint-André dans l'église de Saint-Eustache pour montrer que le saint protecteur des Bourguignons est devenu Armagnac ; un jeune homme mécontent arrache et déchire cette écharpe ; accusé de sacrilège, il a la main coupée.
• En 1418 les Bourguignons reprennent Paris ; aussitôt 200 000 personnes « sans compter les enfants » arborent la « croix de Saint-André ». Ce n'est pas propre à Paris ; lorsque Senlis-Pontoise, etc ... , se déclarent pour Jean sans Peur, les habitants cousent le sautoir rouge sur leurs vêtements.
En 1411, Jean sans Peur, maître de la personne du roi fou, entraîne l'armée royale contre ses adversaires. On note avec regret que ces troupes « laissèrent la croix droite blanche, qui est la vraie enseigne du roi, et prirent lai Croè do Sain Andrieu, devise du duc de Bourgogne ».
En 1417, l'historien anonyme qu'on appelle le Religieux de Saint-Denis signale que certaines des troupes qui opèrent aux environs de Paris, ne se préoccupent que de pillage ; leurs soldats ont deux tuniques, l'une avec la croix blanche et droite des troupes royales, qui se confondent alors avec les Armagnacs, l'autre avec lai Croè do Sain Andrieu, de façon à être toujours du côté du plus fort et à piller sans risques. C'était au sens propre du terme : « tourner casaque ».
Le duc étant vassal du roi de France, ses sujets devaient en guerre porter la croix blanche du roi. La situation changea avec le traité d'Arras de 1435 qui marque la réconciliation du roi Charles VII et du duc Philippe le Bon. Un article, le 33è, stipule que : « mondit seigneur de Bourgogne et tous ses féaux sujets et autres qui, ci- devant, ont porté en armes l'enseigne de mondit seigneur, c'est assavoir la croix de Saint Andrieu, ne seront point contrains de prendre ne porter aultre enseigne en quelconque mandement ou armée qu'ils soient, en ce royaume ou dehors, soit en la présence du Roi ou de ses connétables et maréchaux, et soit à ses gages ou soldées et autrement ». Ainsi le roi de France reconnaissait officiellement l'existence d'une armée bourguignonne, à l'emblème de lai Croè do Sain Andrieu.
Une partie des commentaires sur l’histoire de la Croix de Saint André provient en Extrait de « Pays de Bourgogne N°151 de Pierre Gras » ; « Publication du Centre européen d'études burgondo-médianes ».