La Mantagre Chirurgien barbier
Messages : 266 Date d'inscription : 18/06/2008 Age : 72 Localisation : Suc de la Garde en Haut-Vivarais
| Sujet: La mort Lun 9 Fév 2009 - 21:12 | |
| La mort- La mort s’accomplit doucement, par le tarissement des forces vitales et par suite de caducité.
Par conséquent, sans maladie préalable et sans douleur, on sombre insensiblement dans un profond sommeil.
Cette mort est la mort naturelle et normale, nécessaire, celle dont l’homme doit mourir.
Toutes les autres morts sont contraires à la nature : accidentelles, anormales et prématurées.
Malheureusement, peu de personnes meurent de cette mort naturelle : une sur cent !
– Lentement, par suite d’exténuation après une maladie. – Au milieu d’un combat violent, à la suite de dégénération et de décadence d’organes importants pour la vie, souvent avec pleine conscience. – Subitement, à la suite d’une rupture de la grande artère du cœur ou dans maints empoisonnements où la respiration cesse immédiatement ; puis à la suite d’apoplexie.
Ces trois dernières morts emportent souvent l’homme dans ses meilleures années...
D’ordinaire, on désigne la mort comme survenant par évanouissement (arrêt de l’activité cardiaque), par apoplexie pulmonaire (asphyxie pulmonaire), par attaque d’apoplexie (coup de sang, paralysie du cerveau). Les portes d’entrée de la mort sont donc le cœur, le poumon et le cerveau. Comment l’homme meurt-il ?- Depuis les commencements de l’histoire de l’humanité, on a considéré la mort comme nécessairement accompagnée de douleurs, mais rien n’est plus faut !
La vérité est que la mort et la douleur se rencontrent rarement. La mort peut être naturellement précédée par des semaines ou des mois de souffrances graves, comme c’est souvent le cas dans les maladies incurables. Mais au fur et à mesure que la mort approche, il survient une certaine insensibilité que la nature toute bonne a pris soin d’amener.
La respiration devient lente et faible. De temps en temps survient une inspiration profonde, semblable à un soupir, comme si le poumon voulait se délivrer d’une paralysie.
Dans les intervalles, toujours plus longs entre les inspirations, le sang se sature de plus en plus d’humeurs mélancoliques. Ainsi, la respiration devient de plus en plus faible. Le cœur qui est en relation étroite avec les poumons commence à se contracter avec moins de force et ne parvient plus à chasser les humeurs. Celles-ci engorgent alors définitivement le circuit humoral.
Les lèvres prennent alors une couleur gris-bleuâtre, le malade fait des rêves sombres, le visage devient froid et pâle, une sueur froide s’accumule sur le front. On aperçoit sur la cornée de l’œil une petite pellicule, et le mourant s’abandonne avec ou sans tressaillement à son dernier sommeil.
Le présent est oublié et les images du passé, conservées des années dans les ganglions de la mémoire, ressurgissent. Ce qui donne à la créature mourante un bienfait véritable : dernier tressaillement de la conscience. Les signes de la mort :- Examiner la respiration : si de la vapeur se dépose sur un miroir, le mort n’est pas mort.
Ligaturer fortement un doigt ou un orteil : s’il devient rouge, puis bleu, le mort est en vie.
Verser de la cire brûlante ou de l’eau bouillante sur la poitrine du mort : si cela lui fait rougir la peau et si des ampoules se forment sur son poitrail, le mort est vivant.
Lorsque le globe de l’œil est devenu mou et n’est plus ferme au toucher quand on le presse avec un doigt, on peut conclure à une mort véritable.
Quand tous les muscles du corps ont une raideur cadavérique, ils sont alors durs et fermes. Certains membres, tels les jambes et les bras, parfois tous, ne se laissent plier qu’en employant la violence. Alors le mort est mort. | |
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Invité Invité
| Sujet: Re: La mort Mar 10 Fév 2009 - 0:58 | |
| Votre exposé, Cher La Mantagre, est fidel à votre réputation. Je trouve un point que nous pourrions développer plus: la mort donnée volontairement par l'exécuteurs des hautes oeuvres. Vous écrivez(très justement): - Citation :
- La vérité est que la mort et la douleur se rencontrent rarement.
Mais si nous envisageons le cas des mises à mort par autorité (quelques millions tout de meme), comme les exécutions publiques, alors tout est fait pour que la mort rencontre la douleur à fin de terrifier, soumettre le peuple spectateur de la mort. Pour affirmer son pouvoir, seigneur et ecclésiastique, boulverse cette vérité naturelle que vous citez, pour au contraire joindre la douleur, la souffrance, l'agonie démeusurée, à la mort. Comme le rapporte "l'Invité" dans son exposé sur le bourreau, la mort est alors spectacle de souffrance qui assure publiquement le pouvoir de l'exécuteur(du commenditaire). Enfin, cher La Mantagre, une autre question se pose: puisque que "naturellement" il est rare que la mort et la souffrance se rencontrent, pourquoi actuellement le Pape et les gouvernements réactionaires s'opposent-ils à une mort douce des personnes en mort cérébrale? (Euthanasie). Ne serait-ce pas là ce désir contre nature du pouvoir(politique ou religieux) d'imposer encore la souffrance à la mort. Et si les derniers bastion d'un pouvoir et de pouvoir imposer la souffrance alors pourquoi ne pas etre anarchiste? |
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L'arbalestrier Pecord Ultime
Messages : 2510 Date d'inscription : 18/06/2008 Age : 55 Localisation : Chartreuse
| Sujet: Re: La mort Mar 10 Fév 2009 - 8:15 | |
| "Ligaturer fortement un doigt ou un orteil : s’il devient rouge, puis bleu, le mort est en vie"
Il y avait aussi la méthode de mordre le gros orteil avant la mise en biére ! C'est de là que vient le terme "Croque mort" (c'est pas une blague) | |
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La Mantagre Chirurgien barbier
Messages : 266 Date d'inscription : 18/06/2008 Age : 72 Localisation : Suc de la Garde en Haut-Vivarais
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