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| Les armes chimiques sont utilisées depuis l’Antiquité | |
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Pecorette Pecord Ultime
Messages : 3625 Date d'inscription : 17/08/2009 Age : 40 Localisation : Cellieu en Lyonnais
| Sujet: Les armes chimiques sont utilisées depuis l’Antiquité Mer 13 Nov 2013 - 14:52 | |
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lu ici : http://www.historia.fr/web/quoi-de-neuf/les-armes-chimiques-sont-utilisees-depuis-l-antiquite-11-09-2013-102982
Les armes chimiques sont utilisées depuis l’Antiquité
Quoi de neuf soumis le 10/09/2013 par Frédéric de Monicault La guerre «invisible» a cependant connu une accélération massive au XXème siècle.
«Une réponse internationale forte.» Après le G20 qui s’est réuni en fin de semaine dernière à Saint-Pétersbourg, douze pays ont appelé à riposter contre le régime de Bachar el Assad. Le dictateur syrien serait «clairement» responsable des attaques chimiques qui ont fait plusieurs centaines de victimes parmi la population civile. Pour autant, rien n’a été dit sur la nature de cette riposte et encore moins sur l’éventualité d’une intervention miliaire appuyée par Washington et Paris. Les chancelleries attendent maintenant que les experts de l’ONU rendent leurs conclusions au sujet de cette utilisation du gaz sarin – que Bachar el Assad attribue à ses opposants.
Les événements en Syrie viennent rappeler combien les massacres chimiques se sont succédés sur les théâtres d’opérations tout au long du XXème siècle. Même si, à dire vrai, l’utilisation des armes bactériologiques est loin d’être une nouveauté : les historiens rappellent notamment qu’au Moyen Age, la peste a servi de redoutable engin de mort, institué par les Tatars. En 1347, lors du siège de la colonie génoise de Caffa en Crimée, ces guerriers mongols catapultent par-dessus les remparts certains de leurs cadavres infectés par la maladie. Après s’être rendus, de nombreux Génois s’empressent de s’enfuir par bateau : une fois arrivés en Europe, ils contribuent à propager l’épidémie. Marseille est l’une des premières villes touchées : deux ans plus tard, le continent tout entier est atteint. Jusqu’au milieu du XIXème siècle, la peste fera plus de 20 millions de victimes.
Avant même l’épisode de Caffa, d’autres attaques bactériologiques ont vu le jour : sous l’Antiquité, les Assyriens et les Perses empoisonnent les puits de leurs ennemis avec de l’ergot de seigle, un champignon parasite des céréales. Au VIIème siècle, un ingénieur syrien, Kallinikos, invente le feu grec, ou «feu grégeois». Ses ingrédients (soufre, salpêtre…) servent de base à un puissant explosif, au souffle dévastateur accompagné de fumées toxiques. Le feu grégeois est souvent présenté comme l’arme secrète des Byzantins, dont ils gardent jalousement les secrets de fabrication.
Quelques siècles plus tard, lors du siège de Belgrade en juillet 1456, des chiffons enflammés à l’arsenic sont employés contre l’assaillant turc. L’alliance du feu avec des substances empoisonnées ne cesse plus alors d’alimenter les travaux des concepteurs d’engins meurtriers. Mais il faut attendre la Première guerre mondiale et le printemps 1915 pour que la guerre chimique fasse son apparition à grande échelle : le 22 avril dans le secteur d’Ypres (Belgique), les Allemands pilonnent le front avec plusieurs centaines d’obus au chlore. Le vent pousse efficacement le nuage de gaz et la 45ème division algérienne est la première touchée. Ce jour là, cette attaque d’un nouveau genre fait plus de 5 000 victimes - dont des soldats allemands qui se sont engouffrés dans la brèche. Cette utilisation du gaz est la première d’une longue série : au terme de la Première guerre mondiale, les armes chimiques (via le chlore, le phosgène ou l’hypérite, dit aussi «gaz moutarde») ont fait 1 200 000 morts, malgré les protections portées par les soldats.
Entre les deux guerres mondiales, la spirale ne s’enraye pas : lors de la guerre sino-japonaise (1937-1945), le Japon recourt massivement aux massacres par armes chimiques. Les procédés employés bénéficient d’une véritable recherche scientifique : en 1925, l’armée impériale créé l’unité 731, chargée en théorie de «la prévention des épidémies et de la purification de l’eau» mais qui élabore en secret des armes bactériologiques. Des cobayes humains sont directement utilisés alors que le chef de l’unité, le docteur Shiro Ishii, chirurgien militaire à l’origine, sauve sa liberté après la guerre en échange d’une collaboration avec les Etats-Unis. Le Japon n’a reconnu qu’en 2002 l’existence de l’unité 731.
Aucun frein n’est mis pendant la guerre froide. Pendant la guerre du Vietnam (1964-1973), l’armée américaine procède à des bombardements au napalm (une substance à basse d’essence). Les avions américains déversent aussi un puissant herbicide – l’«agent orange», qui contient de la dioxine – dont les conséquences sur la population seront encore visibles des années plus tard. Quant à l’Union soviétique, la guerre d’Afghanistan lui sert de laboratoire pour de nouveaux produits. Pourtant la diplomatie internationale a tenté de mettre des barrières : ratifié en 1925, le protocole de Genève interdit «l’emploi à la guerre de gaz asphyxiants, toxiques ou similaires, ainsi que de tous liquides, matières ou procédés analogues, et de moyens de guerre bactériologiques». En 1972, la Convention internationale sur l’interdiction des armes bactériologiques (signée à Londres, Moscou et Washington) constitue une étape supplémentaire, avant un nouvel accord en 1993 prévoyant un processus d’élimination massif des armes chimiques. Quelque 160 Etats appuient officiellement l’initiative mais la réalité malmène sérieusement les travaux des juristes, preuve en est encore apportée aujourd’hui.
Crédit : Yuri KADOBNOV/AFP
Par Frédéric de Monicault | |
| | | L'arbalestrier Pecord Ultime
Messages : 2510 Date d'inscription : 18/06/2008 Age : 56 Localisation : Chartreuse
| Sujet: Re: Les armes chimiques sont utilisées depuis l’Antiquité Jeu 14 Nov 2013 - 14:52 | |
| Pour l'antiquité il y a la célèbre trouvaille archéologique de la sape est contre sape lors du siège de la ville romaine de Doura-Europos (Syrie actuelle... déjà) par les Perses. Les sapeurs romain se sont fait piéger par les Perses qui ont utilisé des vapeurs de souffre. La sape et les corps in situ ont été retrouvé dans les années 30 mais ce n'est que assez récemment que l'utilisation de gaz asphyxiant a été établie. | |
| | | Pecorette Pecord Ultime
Messages : 3625 Date d'inscription : 17/08/2009 Age : 40 Localisation : Cellieu en Lyonnais
| Sujet: Re: Les armes chimiques sont utilisées depuis l’Antiquité Jeu 14 Nov 2013 - 15:35 | |
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| | | L'arbalestrier Pecord Ultime
Messages : 2510 Date d'inscription : 18/06/2008 Age : 56 Localisation : Chartreuse
| Sujet: Re: Les armes chimiques sont utilisées depuis l’Antiquité Ven 15 Nov 2013 - 8:15 | |
| chouette j'ai retrouvé ou j'avais lu ça. C'est sur ce billet de 2009 du forum de la legion VIII Augusta : http://www.leg8.org/viewtopic.php?t=2417Je copie colle, les liens internet pouvant être "mouvant" (surtout que ce forum n'est plus en activité hélas): - Citation :
- forum de la legion VIII Augusta http://www.leg8.org/portal.php
Sujet du message: Guerre chimique contre les romains à Dura Europos? MessagePosté: 21 Fév 2009 15:48 par lucius Gellius cuniculus (association legion VIII Augusta ).
Les Romains auraient été victimes d'une attaque chimique il y a 1800 ans!
Selon l'archéologue britannique Simon James qui a revisité les résultats de fouilles réalisées en Syrie au siècle dernier, la mort de légionnaires basés à Dura-Europos, lors d'une attaque ennemie, s'expliquerait par une amphore de bitume et de cristaux de soufre.
Les Perses auraient su que, parce que les Romains se trouvaient à ce moment dans un espace confiné, en leur expédiant cette mauvaise surprise et en bloquant leur sortie, ils les condamnaient à l'asphyxie.
Pour les non anglophones, Voici la traduction du communiqué de Simon James :
" Au Meeting annuel de Philadelphia en janvier 2009, j'ai présenté des arguments comme quoi lors du siège de la forteresse romaine de Dura-Europos, en Syrie, en l'an 256, les attaquants perses auraient utilisé un gaz empoisonné contre les défenseurs romains.
Cette information a généré un intérêt considérable des médias. Ci après le communiqué de presse et les images de cette présentation.
Le site de Dura met en évidence le fait que les Perses étaient, tout comme les Romains, experts en poliorcétique (techniques de sièges d'une forteresse) héritée pour tous deux des grecs."
Simon James
Voici le commmuniqué de presse de l'université de Leicester dont dépend S. James :
Simon James présentent les raisons pour lesquelles il pense que 20 soldats romains trouvés dans la forteresse de Dura-Europos sont morts non par la lance ou l'épée mais par asphyxie.
Dura-Europos sur l'Euphrate a été conquis par les Romains qui y installèrent une importante garnison. En 256, la ville fut l'objet d'un siège féroce par l'armée du nouvel empire Sassanide perse. La dramatique histoire nous est entièrement parvenue par le résultat des fouilles. Aucun texte antique n'en fait mention. Les fouilles des années 1920 à 1930 reprises récemment, ont mis au jour de spectaculaires et horribles découvertes.
Les Sassanides utilisèrent toutes une batterie de techniques de siège pour pénétrer dans la forteresse, incluant des opération de minage pour faire effondrer les murailles. Les Romains répondirent par des "contre-mines" pour contrecarrer les attaquants. Dans ces galleries étroites et profondes , un tas de cadavres d'un vingtaine de soldats romains furent découverts avec tout leur équipement en 1930.
Pour le Dr James, "il est évident que, quand la mine et la contre-mine se sont rencontrées, les romains perdirent le combat qui suivit. D'attentives observations sur la disposition des corps montrent que ceux ci ont été entassés à l'embouchure de la contremine par les Perses, utilisant leurs victimes comme d'un mur de cadavres, maintenant les défenseurs romains à distance, pendant que les attaquants mettaient le feu à la contre-mine et l'effondrait."
Ceci explique la position des corps mais pas la manière dont ils sont décédés. Pour les Perses, abattre 20 hommes dans un espace de moins de 2 m de large et de haut, et de 11 m de long nécessitaient une force surhumaine au combat ou quelques chose de beaucoup plus insidieux.
Des découvertes dans le contre-tunnel romain révèle que les Perses ont utilisé du bitume et des cristaux de soufre pour l'enflammer. Ceci fourni un indice essentiel. En effet, en brûlant, ces matériaux dégage une épaisse fumée de gaz toxiques.
" Les Perses avaient surement entendu les romains dans le contre-tunnel" d'après S. James et "leur préparaient une vilaine surprise. Je pense que les Sassanides placèrent des braseros et des soufflets dans leur galerie ; quand les romains défoncèrent la paroi qui les séparaient, les Perses mirent les produits chimiques dans le feu et pompèrent la fumée toxique vers la galerie romaine.
Les contre-attaquants romains furent inconscients en quelques secondes et morts en quelques minutes.
Des utilisations de tels générateurs de fumée en poliorcétique sont en effet mentionnées dans les textes classiques, et les Sassanides connaissaient certainement cette sombre technique. "
Ironiquement, le minage perse ne parvint pas à effondrer la muraille mais ils parvinrent toutefois à pénétrer dans la ville. S. James a récemment mis au jour les vestiges d'une catapulte, près du mur du camp romain, à l'intérieur de la ville, montrant la position de la garnison pendant l'utime combat de rue. Les défenseurs et les habitants furent abattus ou déportés en tant qu'esclave en Perse, et la cité abandonnée pour toujours.
Un des attaquants sassanides, vêtus de sa cotte de maille, sont épée et son casque se trouvant près de son pied (Crédit photo : Yale University)
Position des corps retrouvés dans les galeries, avec les cadavres de soldats romains entassés à l'entrée de leur contre-mine, et celui de l'assaillant sassanide en photo ci-dessus, probablement celui qui a mis le feu à la galerie, lui-même étouffé par les fumées toxiques. En gris la zone d'incendie intense dans la contre-mine (copyright S. James)
Illustration en coupe de la mine perse et de la contre-mine romaine, avec le positionnement du générateur de fumée toxique , dont le fonctionnement aurait été facilité par la configuration des deux galeries (copyright S. James)
Résultats du minage perses sur la muraille romaine : les techniques de construction a permis d'éviter son effondrement.(copyright S. James) | |
| | | Pecorette Pecord Ultime
Messages : 3625 Date d'inscription : 17/08/2009 Age : 40 Localisation : Cellieu en Lyonnais
| Sujet: Re: Les armes chimiques sont utilisées depuis l’Antiquité Ven 15 Nov 2013 - 9:55 | |
| Brrr ca fait froid dans le dos... | |
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